Hugo Roelandt — PERFORMANCE AND POST PERFORMANCE
Bien que ses expériences disruptives des conventions de la performance aient commencé dès les années 1970, Roelandt a entamé la série qu’il a décrite comme des « projets de post performance » en 1980. Il l’a créée en réaction à l’institutionnalisation et l’embourgeoisement de la performance, et donc à l’imposition de certaines conditions et attentes – au premier rang desquelles la présence de l’artiste et le temps et l’espace consacrés au moment vécu en direct. C’est en collaboration avec Paul Geladi qu’il a créé Post Performance Project 1 (1980), dans lequel les machines prennent la relève : des enregistrements d’une conversation téléphonique et d’un répondeur se parlaient, tandis que Roelandt restait assis à écouter sa propre voix. En déconstruisant les éléments constitutifs de la performance, ces œuvres post performance, qui se sont aussi étendues à l’espace public, ont déplacé l’accent vers une exploration du processus et de la réception de l’art, ainsi que vers une pratique à la fois individuelle et sociale.